Comportement du Berger Allemand
Chien vigilant, méfiant, mais pas méchant, le berger allemand est un gardien sûr.
Plus réfléchi qu’impulsif, vous risquez moins de désagrément avec lui qu’avec un berger belge qui est un hyper-nerveux. Il a le don de déceler les intentions de l’adversaire ; il sait, par exemple, tout de suite si vous avez peur de lui.
S’il vous sent impressionné, il « jouera les durs » pour se mettre en valeur car il sait être cabotin. Mais si vous ne le craignez pas et que vos intentions sont pacifiques, il acceptera le contact, allant jusqu’à partager ses jeux.
Il est relativement sage avec les enfants, mais contrôle difficilement sa force. Il ne deviendra un compagnon idéal que pour les jeunes âgés de 8 – 10 ans.
Auparavant, il jouera le rôle de « nounou » en surveillant le petit, sans guère y toucher. Signalons cependant que nombre de bergers allemands ont un amour exclusif pour leur maître et peuvent faire preuve de jalousie.
A la naissance d’un bébé, après l’arrivée du chien dans le foyer, mieux vaut le présenter immédiatement à l’animal.
Placez le nourrisson tout près du chien, prononcez des phrases douces tout en caressant le berger allemand. Il comprendra aussitôt qu’il ne s’agit pas d’un rival, mais d’une autre personne à protéger. Vous n’aurez plus rien à redouter.
Autre atout, le berger allemand possède un odorat d’une grande finesse qui conduit à l’utiliser pour le pistage.
Ceci deviendra parfois un inconvénient dans certaines propriétés de campagne où le chien s’évertuera à chasser le renard, le lapin et autres gibiers, provoquant quelques dégâts dans le jardin.
La grande supériorité du berger allemand sur la plupart des autres races est son aptitude au dressage. Il doit sa grande facilité d’obéissance et son goût naturel pour la discipline à ses origines germaniques. Il est indéniable qu’il s’agit de la race la plus facile à commander.
Bien entendu, il convient de procéder de manière méthodique, de préférence sous la conduite d’un maître-chien. Mais avec un berger allemand, un homme moyen, ne possédant pas de qualités particulières pour le dressage, obtiendra des résultats rapides et déjà spectaculaires.
Dans la vie de tous les jours, le berger allemand est un chien facile. Très pondéré, il n’est guère exigeant. Mais il doit pouvoir disposer de son maître le plus souvent possible.
La seule présence humaine suffit, il déteste demeurer seul. Quantité de bergers allemands vivent en chenil, mais il s’agit d’une véritable contrainte et seule la présence fréquente de leur dresseur leur permet de conserver un bon tempérament.
En revanche, ces chiens sont assez farouches. Seul cet esprit de discipline et une grande obéissance naturelle leur permettent de supporter cette vie cloîtrée.
Si vous devez concilier une vie active et mouvementée avec la possession d’un berger allemand, consacrez au moins 2 heures par jour au chien pour le rendre parfaitement heureux.
S’il sent seulement chez vous un petit désintéressement, une lassitude à son égard, il vous en tiendra rancune et pourrait se montrer à la longue, agressif.
Il se donne entièrement à celui qu’il aime, mais il a besoin de considération.
Vous pouvez habituer un berger allemand à la vie en appartement. Il s’y accommodera s’il est aimé. Mais pour qu’il conserve toutes ses qualités, une promenade d’au moins 1 heure chaque jour est nécessaire.
Lâchez-le dans un bois, il restera toujours près de vous sans vous perdre de vue. Vous aurez l’impression de le surveiller, et c’est le contraire qui se produira.
Le chien gambade négligemment, renifle ça et là quelques effluves naturelles : en fait, il vous protège et c’est là sa vraie personnalité.
Vivant dans un monde clos, sa présence est superflue et il risque de s’ennuyer. Donnez-lui aussi fréquemment que possible des responsabilités car il aime se rendre utile.
Voilà en quelques lignes le comportement général du berger allemand. Certes, des différences se font jour en fonction des divers individus, du milieu dans lequel ils vivent, de leur condition d’existence, du dressage.
Mais assurément, ce chien est merveilleux par sa joie de vivre, sa recherche permanente du contact avec son maître.
Il lui communique ses propres sensations dans une espèce de complicité intime dont l’homme tire un immense profit.